Longeville-lès-Saint-Avold

201904_0641 - 201904_0645

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Longeville-lès-Saint-Avold est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.

Localisée dans les régions naturelles du pays de Nied et du Warndt, ainsi que dans le bassin de vie de la Moselle-Est, la commune comptait au dernier recensement de .

Géographie

La commune est située à environ quatre kilomètres de Saint-Avold et à trente-huit kilomètres de Metz. Elle se situe dans une vallée du massif forestier franco-allemand du Warndt. Le cours d’eau de la Rosselle prend sa source sur le territoire de la commune, avant de se diriger vers Saint-Avold, Hombourg-Haut puis Forbach et de passer en Allemagne, où elle confluera avec la Sarre.

Réserve naturelle

Depuis 1985, Longeville-lès-Saint-Avold abrite aussi une réserve naturelle volontaire de pour les chiroptères, la première créée en France par le ministère de l’Environnement. En effet, les sites dits du Haut Bois et du Castelberg sont creusés de grottes qui servent de refuges hivernaux aux chauves-souris. Quatorze espèces sont présentes, dont le Grand rhinolophe, le Grand murin, le Vespertilion à oreilles échancrées, le Vespertilion de Bechstein et la Barbastelle d’Europe.

Les mines de Longeville-lès-Saint-Avold

La mine du Haut-Bois est une ancienne mine de cuivre exploitée dans les couches intermédiaires du grès du Trias inférieur et fermée en 1864.

Urbanisme

Typologie

Longeville-lès-Saint-Avold est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee. Elle appartient à l'unité urbaine de Longeville-lès-Saint-Avold, une unité urbaine monocommunale de en 2017, constituant une ville isolée.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Avold (partie française), dont elle est une commune de la couronne. Cette aire, qui regroupe , est catégorisée dans les aires de moins de .

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (51,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,3 %), terres arables (12,5 %), prairies (11,1 %), zones agricoles hétérogènes (10,1 %), zones urbanisées (9,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,5 %), zones humides intérieures (1,3 %), mines, décharges et chantiers (1,1 %).

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui).

Toponymie

Anciennes mentions : Locum Glanderia (587), Locum Villelonge (1000), Longixdorf (1179), Longavilla (1180), Longavillen (1344), Longaville & Lungenfeld (1416), Longauillen (1462), Longfillen et Lungenfeldt (1486), Longenfelt (1497), Lungeville en Allemaigne (1502), Lungenfeldt (1594), Langendorf (), Longeville (1793), Longeville-lès-Saint-Avold (1801), Lubeln (1871-1918), Langsdorf (1940-1944).

Lungenfeld en allemand, Lubeln en francique mosellan et Luuwle en francique rhénan.

On retrouve la trace de la commune dès le , dans les actes de l’évêque de Metz. Longeville est alors connue sous le nom de Longavilla en 1180, ce qui signifie littéralement le long domaine. En 1314, ce nom se précise avec le rajout de Longavilla Juxta Sanctum Martinum in Glandaria, autrement dit Longeville de Saint-Martin à la Glandière. En 1801, la commune prend le nom que l’on connait désormais, Longeville-lès-Saint-Avold, pour se distinguer de ses homonymes. Durant le , la commune était également connue au niveau postal sous l'alias de Louvelen. À la suite de l’annexion allemande de 1871, le nom de Longeville sera à nouveau changé en Lubeln, nom également utilisé par les habitants parlant encore le francique mosellan (Platt). La commune retrouve son nom français dès 1918 mais sera rebaptisée Langsdorf entre 1940 et 1944.

Sobriquets

  • Anciens sobriquets désignant les habitants : Die Grumbiren Pitscher (ceux qui font péter/éclater les pommes de terre) ; Die Lubler Grumbiren Schnapser (les buveurs d'eau-de-vie de Longeville).

Histoire

Des vestiges gallo-romains, découverts sur le ban de la commune, témoignent de l’ancienneté de l’occupation du site, confirmée par la présence d’un centre important de production de céramique sigillée situé dans le village voisin de Boucheporn.

La localité se développe autour du vaste domaine d’une abbaye bénédictine, fondée au et nommée Saint-Martin-de-Glandières. Au Moyen Âge, Longeville dépend de l’ancien duché de Lorraine. L'avouerie était un fief lorrain, rattachée au royaume de France depuis 1766.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Longeville-lès-Saint-Avold peut être considérée comme une ville martyre. Près de 150 jeunes réfractaires et résistants seront déportés. Certains seront abattus par l'occupant.

Hameau disparu

Berg est une localité disparue qui se trouvait située près de Longeville-lès-Saint-Avold.

Cultes

L’ancienne abbaye bénédictine Saint-Martin-de-Glandières est fondée par le duc d’Aquitaine, Bodagiste, vers 587. En 1215, l’abbé Vulperus ajoute un hôpital au bâtiment. Mais les attaques et les pillages successifs par les troupes d’Albert de Brandebourg en 1552, par les Suédois en 1635, les troupes de Turenne et enfin par les Luxembourgeois en 1672, ruineront le monument. Il faut donc attendre 1685 et l’aide de Louis XIV pour que Don Hilario de Bar restaure l’abbaye.

La Révolution française condamne le clergé et, en 1792, le bâtiment est vendu à Charles Frédéric Durbach pour la somme de livres. La bibliothèque monastique est transférée à Metz, tandis que le nouveau propriétaire détruit l’église abbatiale et construit une distillerie de pommes de terre, grâce à l’argent gagné après la vente des matériaux et biens de l’Église. En 1905, l’abbaye est revendue à l’évêché de Metz, qui le confie à l’ordre franciscain. Un terrible incendie ravage le bâtiment en 1937, mais grâce à l’aide de la population, il est entièrement rénové en moins de deux ans. Après la Libération, les moines continuent la réhabilitation et construisent une chapelle. Le monument est finalement vendu à la caisse primaire d’assurance maladie de Thionville en 1954 et devient ainsi la maison de repos et de convalescence Notre-Dame de la Paix, agréée depuis 1986.

L’église paroissiale catholique, dédiée à saint Magne, est construite en 1740. Un orgue remarquable, œuvre du facteur allemand Rivemach, est alors installé. L’édifice est agrandi en 1889, dans le style néogothique. La paroisse de Longeville-lès-Saint-Avold fait aujourd'hui partie de la communauté de paroisses de Saint-Martin-des-Glandières.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Édifices civils

  • Vestiges gallo-romains.
  • Vestiges d’une forteresse médiévale.
  • Caves troglodytes.
  • Abbaye Saint-Martin-des-Glandières. Son aspect actuel est du avec l'ancienne enceinte. L'abbaye sert aujourd'hui de maison de repos et de convalescence. L'abbaye est entourée d'un vaste parc arboré.
  • Salle Saint-Martin. L'entrée principale est surmontée d'une statue de saint Martin.
  • Mairie.
  • Demeures anciennes.
  • Fresque murale de l'ancien village, rue Principale.
  • Monuments aux morts.
  • Monument érigé près de l'église en mémoire des résistants de Longeville-lès-Saint-Avold.
  • Mémorial des déportés et des résistants (érigé près de la D 603).
  • Presbytère catholique, situé près de l'église Saint-Magne. Il a été construit en 1913. L'entrée est ornée d'une croix de Lorraine.
  • Maisons forestières.
  • Behrmuhle (écart de la commune).
  • Finseling (ferme ruinée).
  • Wingerthal, village ou lieu-dit de la commune, aujourd'hui disparu.

Édifices religieux

  • Un Christ de pitié du dans la chapelle de l'ancien cimetière.
  • L’église paroissiale Saint-Magne, de style néogothique, date de 1740. Elle est transformée et agrandie en 1889 en style néogothique. Orgues de Rivemach, vitraux, autels, chaire sculptée. Photo* Calvaires.
  • Grotte de Lourdes.
  • Chapelle de l’abbaye, aménagée dans le cellier au et la crypte est construite en 1950.
  • La chapelle du cimetière.
  • La chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours est édifiée en 1884 dans l’écart de Kleindal.

Personnalités liées à la commune

  • Saint Digne, abbé.
  • Saint Oudon (Undon), abbé.
  • Arnoul (Arnold) Bodogisel, considéré comme et fondateur de l'abbaye Saint-Martin-des-Glandières.
  • Duc de Boufflers, abbé commendataire de l'abbaye Saint-Martin-des-Glandières dès 1752.
  • Nicolas Redler (1851-1919), inventeur du billard Nicolas, y est né.

Pour approfondir

Liens externes

Texte obtenu de Wikipedia - Longeville-lès-Saint-Avold sous licence CC-BY-SA-3.0 le 29 juillet 2021

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