VénézuelaVénézuela

Le Venezuela ou Vénézuéla ( ; en espagnol : ), en forme longue la république bolivarienne du Venezuela, en espagnol , nom officiel en l'honneur de Simón Bolívar, est une république fédérale située dans la partie la plus septentrionale de l'Amérique du Sud, bordé au nord par la mer des Caraïbes, à l'est-sud-est par le Guyana, au sud par le Brésil, au sud-sud-ouest et à l'ouest par la Colombie.

La langue nationale du Venezuela est l'espagnol et sa capitale et principale métropole est Caracas. Le pays est majoritairement catholique. Il appartient à la civilisation occidentale selon la classification de Samuel Huntington (Le Choc des civilisations). Sa population est composée essentiellement de métis. Le Venezuela est une puissance énergétique majeure avec des réserves prouvées de de barils de pétrole, ce qui en fait le premier pays au monde dans le classement par réserves de pétrole prouvées devant l'Arabie saoudite, mais près des trois quarts de ces réserves ( de barils) sont des sables bitumineux, dont l'exploitation est malaisée et très polluante.

Le pays est riche d'autres matières premières – gaz, ressources hydrauliques avec le barrage de Guri, le plus important au monde, avec une puissance installée de quelque – d'une importante diversité géographique et d'une mégadiversité remarquable. Sa devise est (« Dieu et Fédération ») et son hymne le (« Gloire au peuple brave »).

Le Venezuela est membre de l'ONU, de l'OPEP et de l'ALBA. Il est actuellement suspendu du Mercosur, dont il est membre de plein droit.

Origine étymologique du nom

Hypothèse d'une origine européenne

En 1499, une expédition menée par Amerigo Vespucci et Alonso de Ojeda explore cette région pour la première fois (côte nord-ouest). Elle découvre des indigènes (dont des Kalinago, des Arawaks et des Cumanagotos), vivant principalement d'agriculture et de chasse, installés le long de la côte, de la Cordillère des Andes et du fleuve Orénoque. Les maisons sur pilotis des Indiens du golfe de Maracaibo font penser à une petite Venise, Venezziola, ce qui donne le nom du pays.

Le , Christophe Colomb nomme (« Île de Grâce ») cette terre sur laquelle il débarque et qu'il prend pour une île, qu'il surnomme (« Terre de Grâce ») lors de son troisième voyage, surnom qui est encore utilisé pour désigner le pays.

  • Klein-Venedig, colonie allemande au Venezuela (1528-1546)

Hypothèse d'une origine indigène

Une autre version affirme que le nom Venezuela a pour origine un vocable indigène. Une première preuve vient de Martín Fernández de Enciso, membre de l'expédition de Vespucci et Ojeda. Dans son livre édité en 1519, il affirme que l'expédition a rencontré une population indigène qui se nomme elle-même Veneçiuela, ce qui suggère que le nom Venezuela a pu dériver de ce nom local :

Une seconde preuve vient d'Antonio Vázquez de Espinosa, moine espagnol, qui écrit dans son ouvrage Compendio y Descripcion de las Indias Occidentales (1629) :

Histoire

À l'époque précolombienne, le territoire de l'actuel Venezuela est habité par plusieurs peuples dont des Kalinago, des Arawaks et des Cumanagotos.

Christophe Colomb est le premier conquérant au service de l'Espagne à atteindre cette région le , lors de son troisième voyage. Au début du , les Espagnols commencèrent à coloniser les îles et les régions côtières. L'un des premiers établissements coloniaux du Venezuela est la ville de Nueva Cadiz dans l'île de Cubagua. Les villes Cumaná et Coro, fondées en 1515 et en 1527, sont les premières colonies d'importance dans le pays.

Colonisation

Le premier trait historique d'une colonisation du territoire vénézuélien est allemand avec la famille Welser originaire d'Augsbourg. Avec l'accord du régime impérial basé à Vienne, Bartholomé Welser commence cette entreprise et il finance les expéditions pour la recherche d'or et le mythique Eldorado. Cette première colonisation de plusieurs gouvernants allemands ne dure que et est abandonnée en 1556.

Ce sont les Espagnols qui, au cours des trois siècles suivants, réalisèrent la colonisation et l'administration de l'actuel territoire vénézuélien, notamment à travers les cabildos coloniaux.

Guerres d'indépendance

Plusieurs conspirations contre les représentants de la couronne espagnole précédent les guerres d'indépendance.

À la fin du et au début du , inspirés par les révolutions américaines, françaises et haïtiennes, les futurs héros de la nation incarnent un effort d'émancipation et d'indépendance des colonies espagnoles en Amérique.

Le , une assemblée est formée à la suite de la destitution de Vicente Emparan par l'intermédiaire de l'Acte du 19 avril 1810, gouverneur de la capitainerie générale du Venezuela.

Le , le Venezuela se déclare indépendant et cela déclenche la réaction de la couronne espagnole. Simón Bolívar est le grand leader de ce mouvement et des luttes pour la construction d'une nouvelle nation.

Grande Colombie

Le , à Angostura, aujourd'hui Ciudad Bolívar, est réuni un congrès constituant pour la nouvelle République. La république de Colombie, ou Grande Colombie, est un État défini par le Congrès d'Angostura, dans le territoire du vice-royauté de Nouvelle-Grenade de l'Empire espagnol. Celui-ci comprend les territoires des quatre pays actuels que sont la Colombie, l'Équateur, le Panama et le Venezuela.

Caudillos

Des intérêts vénézuéliens et les vastes distances entre les départements de la nouvelle République font éclater le rêve de Bolivar et redéfinissent les territoires comme les territoires de pays bien distincts. Au Venezuela, le plus charismatique de ses généraux, le général José Antonio Páez, est à la tête des revendications et de la séparation définitive en 1831.

Lui et d'autres caudillos militaires réalisent la conquête du pouvoir au cours des années qui suivent.

Guerre fédérale et libéralisme jaune

Au cours du , le Venezuela traverse des difficultés qui finissent par causer le plus grand conflit interne que le pays ait connu : la « guerre fédérale », également connue sous le nom de « Grande guerre » (1859-1863). Les libéraux représentent les régions caféières de l'est du Venezuela, plus modernistes et connectées au commerce international. Ils sont aussi appelés « fédéralistes » car ils veulent une plus grande autonomie pour les provinces, s'opposent au parti conservateur, accusé de monopoliser les postes de gouvernement et la propriété foncière, et d'opposer l'intransigeance à toute velléité de réforme.

C'est la plus grave et la plus sanglante des guerres civiles au Venezuela depuis l'indépendance. Sous la forme de guérilla, elle cause près de deux cent mille morts, souvent du fait de la faim ou de la maladie, dans un pays d'un peu moins de deux millions d'habitants.

Le Venezuela apparaît alors comme une addition d'enclaves autour des ports du commerce international. Caracas détient le port La Guaira, desservi par le chemin de fer, Valencia a Puerto Cabello, tandis que Maracaibo constitue elle-même une enclave, reliée par le réseau fluvial au Lac Maracaibo et aux régions caféières des Andes, comme Táchira, proche de la Colombie caféière. Le triomphe des fédéralistes sur les conservateurs s'obtient au prix le plus coûteux en vies perdues, en dévastations et pertes matérielles.

Le libéralisme jaune est le nom de la période qui succède à la guerre civile et sous laquelle Antonio Guzman Blanco modernise le pays et lui donne son ordre définitif.

Après les régimes militaires et dictatoriaux, le Venezuela change véritablement en 1935 après la mort du général Juan Vicente Gómez, chef d'État pendant . L'exploitation pétrolière commence en 1917. Les compagnies multinationales arrivent en 1922. Ces événements majeurs bouleversent l'activité économique du pays. Le Venezuela, pays neutre lors du premier conflit mondial, officialise son soutien aux pays alliés lors de la Seconde Guerre mondiale.

La démocratie commence à s'installer à partir de 1958. Le Parti communiste reste cependant interdit et la gauche légale subit une répression constante qui conduit aux assassinats de ses dirigeants, tandis que des mouvements de guérilla communistes ou castristes sont actifs dans les années 1960 et 1970 (Forces armées de libération nationale en particulier).

En 1950, le Venezuela est classé au mondial par rapport au PIB par habitant, derrière les États-Unis, la Suisse et la Nouvelle-Zélande. Cette aubaine poussée par les revenus pétroliers croissants se prolonge jusqu'à la fin des années 1980, date à laquelle le pays est encore considéré comme le plus riche d'Amérique Latine; en 1976 l'agence de notation Moody’s note la dette du Venezuela Aaa, la meilleure note possible.

Le pétrole est une véritable manne pour le Venezuela, qui se lance dans d'ambitieux projets d'État comme le pont du Général Rafael Urdaneta (deuxième plus grand d'Amérique Latine), la centrale hydroélectrique de Guri (quatrième plus grande au monde), ou encore les tours jumelles de Parque Central (les plus grandes d'Amérique Latine entre 1979 et 2003, avec de hauteur); et bénéficie d'importants investissement privés, notamment américains, par exemple la raffinerie d'Amuay (deuxième plus grande au monde).

Dans les années 1980, le Venezuela est contrôlé par une coalition rassemblant les principaux partis de cette époque : l'Action démocratique (AD, Acción Democratica, social-démocrate), le COPEI (Comité d'organisation politique électorale indépendante, social-chrétien) et l’Unión Republicana Democrática (Union républicaine et démocratique, social-libéral). Les et , le peuple se soulève à Caracas et aux alentours, à la suite d'une explosion des tarifs, notamment des transports en commun, et des réformes économiques inspirées par le néolibéralisme, à la suite d'accords avec le Fonds monétaire international. Le deuxième jour, le président Carlos Andrés Pérez déclenche le plan Avila et envoie l'armée contre la population révoltée, tuant plus de en quelques jours.

Années Chavez

En 1992, dans un pays où les couches populaires sont ruinées, se produisent deux tentatives de coup d'État (en février et n…

Texte obtenu de Wikipedia - Venezuela sous licence CC-BY-SA-3.0 le 30 juillet 2021

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