La Seine-Saint-Denis (prononciation : ) est un département français situé au nord-est de l'agglomération parisienne, appartenant à la petite couronne de la région Île-de-France. L'INSEE et La Poste lui attribuent le .
Les habitants de la Seine-Saint-Denis sont les Séquano-Dionysiens.
La Seine-Saint-Denis est située au nord-est de Paris. Sa superficie est de , ce qui en fait l'un des plus petits départements français. La Seine-Saint-Denis forme avec les deux autres petits départements limitrophes de Paris (les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne) la petite couronne de la région parisienne.
Elle est située dans le Bassin parisien et comprend une part importante du Pays de France. Le département est essentiellement constitué par un bas plateau, la Plaine de France, structuré par les larges vallées de la Seine et de la Marne et surmonté par un relief de buttes-témoins, avec le plateau de Romainville, culiminant à aux Lilas, prolongement oriental de la colline de Belleville - Ménilmontant, le plateau de Vaujours, culminant à de hauteur, et le plateau d'Avron (), qui matérialisent l'extrémité du massif de l'Aulnoye ou celle du plateau de la Brie. Ces derniers sont séparés par les dépressions de Gagny et de Rosny-sous-Bois, qui correspondent à un ancien lit de la Marne. Au nord du département se trouve la Butte-Pinson, qui annonce les premiers contreforts du plateau de Montmorency.
La géologie du département est celle, sédimentaire, du Bassin parisien. Une succession d'horizons argilo-marneux s'intercalent dans des formations marno-calcaires, ou calcaires (comme les calcaires de Saint-Ouen-sur-Seine ou ceux de Brie), souvent gypseuses, qui ont longtemps été exploitées dans des carrières de pierre à plâtre à ciel ouvert ou en galerie (à Romainville, Rosny-sous-Bois ou Gagny, par exemple). Aujourd'hui, seuls les gypses du massif de l'Aulnoye, sur le plateau dominant Vaujours et Coubron, font encore l'objet d'une exploitation destinée aux usines Placoplatre de Vaujours.
Le département est limité au nord-ouest par la Seine, à la hauteur de la boucle de Gennevilliers. Il est traversé par la Marne dans son extrémité sud-est. Deux canaux construits au début du par la Ville de Paris, le canal de l'Ourcq et le canal Saint-Denis, et le canal de Chelles inauguré en 1865 pour faciliter la navigation de Vaires-sur-Marne à Neuilly-sur-Marne, l'irriguent également.
Le département de la Seine-Saint-Denis a été créé le , en application de la loi du , par le décret d'application du , à partir de la partie nord-est de l'ancien département de la Seine (24 communes formant jusqu'au 31 décembre 2016 les arrondissements de Bobigny et de Saint-Denis) et d'une petite portion de celui de Seine-et-Oise (16 communes formant la majeure partie de l'actuel arrondissement du Raincy).
Il hérite du code postal « 93 », autrefois dévolu au département de Constantine. Sa préfecture est Bobigny. La Seine-Saint-Denis possède un riche patrimoine archéologique.
Le territoire de la Seine-Saint-Denis compte plus de archéologiques, les plus remarquables se trouvent à Saint-Denis ainsi qu'à Tremblay-en-France, qui compte 20 % des sites sur son seul territoire. Une agglomération antique a été découverte à Gournay-sur-Marne et des vestiges de faune du paléolithique dans les sablières de Montreuil en 1860. Des sépultures néolithiques sont mises au jour à Neuilly-sur-Marne. Les plus anciennes traces de la présence humaine sont deux bifaces réalisés par homo erectus il y a , exhumés respectivement à Neuilly-sur-Marne et Noisy-le-Sec.
Des outils attribuables aux chasseurs du paléolithique moyen montrent une présence à Clichy-sous-Bois, Saint-Ouen, Tremblay-en-France et Villepinte vers de à avant notre ère. Des vestiges d’habitat de l'âge du bronze et l'âge du fer, la période de Hallstatt ; Gournay-sur-Marne et Saint-Denis. Des traces des Gaulois sont repérées à Bobigny et de Saint-Ouen. Des fouilles importantes de Saint-Ouen, Bobigny et Gournay-sur-Marne, témoignent d’une densification notable de l’habitat à partir du IVe .
La création du département (familièrement appelé le 93, ou le 9-3), qui répondait à l'origine à la disparition des anciens départements de la Seine et de Seine-et-Oise, et à la dissolution du District de Paris, a été motivée par le souhait plus ou moins implicite du pouvoir politique de l'époque de cantonner dans un espace déterminé ce qui pouvait constituer un obstacle majeur à la mise en œuvre de la politique gaulliste, c'est-à-dire la présence du Parti communiste français. En effet, celui-ci, grâce à son influence dans les communes de la ceinture rouge de la petite couronne de Paris où il s'était implanté dès les élections municipales de 1935, avait réussi à plusieurs reprises à exercer la présidence du conseil général de la Seine.
La Seine-Saint-Denis était, quelque part, comme la concession tacite d'un territoire donné à la principale force politique d'opposition de l'époque.
Par voie de conséquence, elle permettait d'envisager que les deux autres départements constitués dans la proche banlieue (Hauts-de-Seine et Val-de-Marne) échapperaient à l'influence de cette même force d'opposition, tout en bénéficiant des programmes les plus déterminants d'aménagement urbain (La Défense pour les Hauts-de-Seine notamment, ou encore le secteur de la « nouvelle ville » de Créteil). Cependant, comme pour les deux autres départements de la petite couronne, le subtil découpage territorial était organisé de telle sorte que ce qui avait constitué pour l'essentiel la ceinture rouge depuis l'époque du Front populaire (les anciennes communes du département de la Seine) soit « tempéré » par adjonction de communes issues de la Seine-et-Oise, réputées a priori moins portées à choisir des élus de gauche, et surtout communistes, pour les représenter.
Des prolongements sont en cours ou envisagés sur le département
Le département dispose de six grands pôles économiques :
La Seine-Saint-Denis a longtemps gardé l'image d'un département voué à l'activité industrielle, ce qu'elle fut effectivement. La Plaine Saint-Denis, par exemple, située sur les communes de Saint-Denis, Saint-Ouen-sur-Seine et Aubervilliers, demeura jusqu'au début des années 1970 la plus grande zone industrielle de France, voire d'Europe. La présence de terrains plans disponibles à bon marché à proximité de Paris et d'infrastructures de transport permettant l'acheminement de produits pondéreux (voies navigables comme la Seine et les canaux de l'Ourcq et Saint-Denis, voies ferrées en partance des gares de l'Est et du Nord, lignes de desserte plus locale comme celles de la Grande Ceinture ou des Grésillons) ont favorisé l'implantation d'industries lourdes (usines à gaz, centrales thermiques produisant de l'électricité, métallurgie lourde, chimie…) ou plus diversifiées (parachimie, constructions mécaniques et électriques, fabrication de matériels de transports, équipementiers de l'automobile, industries du tabac, industries agro-alimentaires, imprimeries, etc.), ainsi que des activités de stockage (docks de Saint-Ouen, …
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