Saint-Michel-de-Montaigne

Grapes on the vine in sun

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Saint-Michel-de-Montaigne est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie

Généralités

La commune de Saint-Michel-de-Montaigne se situe au sud-ouest du département de la Dordogne, à environ 75 km au sud-ouest de Périgueux et 40 km à l'ouest de Bergerac. La ville importante la plus proche est Castillon-la-Bataille dans le département de la Gironde.

Le bourg est placé au sommet du coteau de Montaigne dominant la vallée de la Lidoire. En sus du bourg, la commune comporte trois écarts, les hameaux des Illarets, du Petit-Moulin et de Bonnefare.

Le territoire communal comporte un très grand massif forestier et est essentiellement agricole et viticole.

Communes limitrophes

Saint-Michel-de-Montaigne est limitrophe de sept autres communes dont quatre dans le département de la Gironde. Les Salles-de-Castillon n'est limitrophe au nord-ouest que par un quadripoint et Belvès-de-Castillon à l'ouest par une trentaine de mètres.

Urbanisme

Typologie

Saint-Michel-de-Montaigne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee. La commune est en outre hors attraction des villes.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (59,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (40,5 %), cultures permanentes (31,3 %), prairies (14,8 %), zones agricoles hétérogènes (13,3 %).

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui).

Toponymie

Le nom de la commune actuelle fait référence au patronage religieux de la paroisse par l'archange saint Michel.

Le nom de Montaigne rappelle la montagne ou hauteur caractéristique où se trouvait le château, centre d'un ancien fief seigneurial. Le vieux toponyme indique un repère observable depuis le chemin, alors que l'appellation paysanne occitane montàña fait en plus référence au droit pastoral médiéval, que contrôlait la modeste place seigneuriale.

La commune obtient en 1936 le droit de reprendre une ancienne appellation communale et de s'appeler Saint-Michel-de-Montaigne, officiellement pour rappeler le souvenir du seigneur de Montaigne le plus célèbre, l'écrivain et diplomate érudit Michel de Montaigne, qui possédait le fief et le château, aménagé en demeure familiale.

En occitan, la commune porte le nom de .

Histoire

La tradition paysanne, aujourd'hui disparue, attestait de violents antagonismes médiévaux avec la contrée voisine de Lamothe-Montravel, du moins à partir du .

Les communautés paysannes, nées de l'évolution des bans mérovingiens d'Aquitaine, pratiquent une polyculture très variée, englobant évidemment la viticulture de subsistance et de vente. Le passage des troupeaux, bovins, porcs et ovins, gagnant les hautes terres du Périgord blanc, voire au-delà, ont favorisé les échanges économiques et les débouchés des surplus agricoles et des petites industries.

Au ont été bâties trois églises à Bonefare, à Bracaud et à Saint-Michel.

La première mention écrite connue du lieu remonte au sous la forme Sanctus Michael, arch. de Velhinis (« Saint Michel, archiprêtré de Vélines »).

En 1793, les communes de « Bonnefare » et « Saint Michel de Montaigne » fusionnent sous le nom de « Saint-Michel-et-Bonnefare » qui, en 1936, change de nom et reprend le nom de « Saint-Michel-de-Montaigne ».

Au , l'économie rurale de la commune souffre essentiellement de l'enclavement et de l'exode rural dès qu'un désenclavement vicinal ou routier apparaît.

La commune de Saint-Michel-et-Bonnefare, une des treize communes du canton de Vélines, compte au recensement national de 1876. Au nord du bourg, s'observait autrefois une vaste terrasse et l'escarpement naturel du coteau alors qu'au midi, les grands murs s'élevaient encore laissant voir des meurtrières, à l'est un grand mur et à l'ouest, une porte d'entrée avec pont-levis. L'enceinte en forme de quadrilatère comportait en outre deux autres tours d'angle au sud.

La bibliothèque du château de Michel de Montaigne comportait alors deux mille volumes, rangés sur cinq tablettes circulaires. Les touristes des années 1880 pouvaient admirer les sentences grecques et latines, gravées sur les murs et poutres en bois, ainsi que les boiseries. Le docteur Jean-François Payen (1800-1870), érudit bibliophile des Essais, les avait scrupuleusement relevées dès 1836 et publiées en recueils, avec d'autres documents et analyses d'objets concernant Michel de Montaigne, l'ami disparu Étienne de La Boétie et sa fille spirituelle Marie de Gournay édités entre 1847 et 1856, voire jusqu'en 1870Marcella Leopizzi, « Michel de Montaigne chez le Docteur Payen ». Description des lettres et des ouvrages concernant Montaigne dans le Fonds Payen de la Bibliothèque Nationale de France, préface de Giovanni Dotoli, Fasano di Brindisi-Paris, Schena Editore-Éditions Lanore, 2007, 550 pages. .

Juridictions

Dans le domaine judiciaire, Saint-Michel-de-Montaigne relève. :

  • du tribunal judiciaire, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes, du tribunal de commerce et du tribunal paritaire des baux ruraux de Bergerac ;
  • de la cour d'appel de Bordeaux.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

L'église Saint-Michel a été construite au , partiellement détruite par un incendie au cours des guerres de religion et restaurée au début du par des fonds donnés par l'épouse de Montaigne. Elle est classée monument historique depuis 1970.

Le château de Montaigne date des . Détruit en grande partie par un incendie en 1885, il fut aussitôt reconstruit. Il peut être visité. Englobée dans le corps des bâtiments attenants au château et lui faisant en quelque sorte face, la tour dite « de Montaigne », seul vestige véritable du , abrite la « librairie » sous les vieilles poutres, c'est-à-dire la bibliothèque de l'écrivain philosophe, pièce où il aimait à se retirer pour lire et écrire, parfois y graver des sentences ou des citations illustres. Les Essais ont ainsi été écrits en ce lieu. La tour de la librairie est classée monument historique depuis 1952 et le château, ses dépendances et le parc sont inscrits depuis 2009.

Personnalités liées à la commune

  • Michel de Montaigne (1533-1592) est né au château et est décédé dans sa chambre, dans la tour, des suites de sa gravelle (ancien nom pour les calculs rénaux).
  • Pierre Magne (1806-1879), homme politique, ministre des finances de Napoléon III, est décédé au château qu'il avait racheté.
  • Maurice-Henri Mercier de Lostende (1860-1950) : contre-amiral mort à Saint-Michel-de-Montaigne.

Liens externes

Texte obtenu de Wikipedia - Saint-Michel-de-Montaigne sous licence CC-BY-SA-3.0 le 30 juillet 2021

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