L'aéroport international Kai Tak était l'ancien aéroport international de Hong Kong (jusqu'en 1998), situé à Kowloon à proximité du centre-ville, dans la .
L'aéroport actuel est l'« aéroport international de Hong Kong » .
Kai Tak était situé dans le nord de la baie de Kowloon. Cette cuvette était entourée de montagnes, à moins de au nord et au nord-est se situait une barre rocheuse atteignant une altitude de 610 m. À l'est de la piste, les sommets étaient à moins de . Juste au sud de l'aéroport se trouvait le Victoria Harbour, et plus loin l'île de Hong-Kong, avec des pics s'élevant à environ 520 m. Il n'y avait qu'une piste à Kai Tak, orientée à 135 et 315 degrés, appelée 13/31. La piste fut construite sur un terre-plein et fut étendue à de nombreuses reprises depuis sa création initiale. Elle atteignit finalement .
Atterrir à Kai Tak pouvait être spectaculaire mais aussi constituer un véritable défi. Suivant la direction de l'atterrissage, l'avion devait survoler à très basse altitude les zones très peuplées de Kowloon, soit parfois quelques mètres au-dessus du toit des immeubles. Ces conditions d'atterrissage nécessitaient que les seuls pilotes disposant d'une autorisation spéciale délivrée par la compagnie aérienne (après reconnaissance sur simulateur de vol) puissent être autorisés à utiliser les pistes de l'aéroport.
L'histoire de Kai Tak commence en 1924.
Son nom dérivait des deux ploutocrates Ho Kai et Au Tak, à qui appartenait le terrain avant que le gouvernement ne l'ait acquis. D'abord prévu comme lots d'appartements de logement social, le terrain fut cédé au gouvernement après l'échec du plan de développement. Bientôt, il devint un petit aéroport qui desservait la Royal Air Force, des clubs aéronautiques et un centre de formation aérienne.
En 1936, la première ligne aérienne domestique dans Hong Kong fut établie.
Hong Kong tomba entre les mains japonaises en 1941, pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1943, l'armée japonaise prolongea la piste de Kai Tak, en utilisant des prisonniers de guerre canadiens comme ouvriers. Ils construisirent une piste supplémentaire qui se prolongeait à travers Clear Water Bay Road.
Comme matériaux de construction, les Japonais se servirent de pierres provenant de l'ancien mur historique de la Citadelle de Kowloon, aussi bien qu'un mémorial du dernier empereur de la dynastie Song de de hauteur (Sung Wong Toi). Le Japon se rendit peu de temps après l'achèvement de la deuxième piste d'atterrissage, en 1945.
Un plan officiel pour transformer Kai Tak en un aéroport moderne fut publié en 1954. En 1957, les pistes originales furent remplacées par la construction d'une nouvelle piste de , orientée nord-ouest/sud-est dans la baie de Kowloon.
En 1962, le terminal des passagers fut achevé, et Kai Tak fut formellement rebaptisé « Aéroport international de Hong-Kong ». Un système d'aide à la navigation fut installé en 1974 pour faciliter l'atterrissage sur la « piste 13 ». L'utilisation de l'aéroport dans des conditions défavorables fut considérablement améliorée.
La piste fut prolongée deux fois, portée à en 1970, puis à en 1975.
À ses débuts, Kai Tak était loin des quartiers résidentiels, mais au fur et à mesure de leur croissance (et de celle de l'aéroport), Kai Tak devint trop proche de ceux-ci. Son utilisation était parfois proche de sa capacité théorique, et la dépassait parfois. Ainsi furent lancées les discussions au sujet d'un nouvel aéroport, mais rien ne se concrétisa pendant des années, pour différentes raisons. Enfin en 1990, afin d'accroître la confiance de la population en l'avenir de Hong-Kong sous la souveraineté chinoise après les manifestations de la place Tian'anmen en 1989, le gouvernement de Hong-Kong décida d'avancer le plan « Jardin de rose », dans lequel l'aéroport international de Chek Lap Kok figurait en bonne place.
Le à 1 h 28 du matin, Kai Tak fut finalement mis hors service en tant qu'aéroport. Le terminal conteneurs, dut être cependant temporairement réactivé en raison d'une erreur de programmation dans le système de transport de cargaison du nouvel aéroport.
Il n'y avait qu'une seule piste à Kai Tak, orientée à 135 et 315 degrés, en fonction de l'approche, appelée 13/31. Piste 13 (direction sud-est) et Piste 31 (direction nord-ouest). « La 13 » était utilisée la plupart du temps, car le vent de sud-est est dominant à Hong-Kong.
L'approche d'atterrissage employant « la 13 » à Kai Tak était spectaculaire et connue du monde entier. Pour y atterrir, l'avion devait prendre une trajectoire initiale nord-est pour la descente. L'avion survolait le port à très basse altitude, et ensuite, des secteurs occidentaux de Kowloon, très dense en population. Un système d'aide à navigation « IGS » (un ILS modifié) fut installé en 1974 pour faciliter cette partie de la descente sur la 13.
Lorsque l'avion atteignait la colline sur laquelle était placé un damier rouge et blanc, servant de balise d'orientation lors de l'approche finale, les pilotes devaient effectuer un virage à vue de pour l'alignement final avec la piste. L'avion n'est alors qu'à deux milles marins de l'atterrissage, à une altitude de moins de lors de ce virage: généralement, l'avion entamait le virage final à une altitude d'environ et en sortait à une hauteur d'environ 40 m. L'approche était déjà délicate pour l'atterrissage sur la 13 avec les vents latéraux normaux, car même si la direction du vent reste constante, elle change relativement à l'avion lors du virage de . L'atterrissage devenait un défi plus grand encore quand les vents latéraux du nord-est étaient forts et de haute variabilité, notamment pendant les typhons, fréquents dans cette région. La chaîne de montagnes au nord-est de l'aéroport fait également changer considérablement la vitesse et la direction du vent, changeant par là-même la dérive de l'avion.
L'observation d'un Boeing 747 volant à pleine charge, effectuant un tel virage à basse altitude, tout en prenant un grand angle de crabe pour compenser la dérive pendant son approche finale, pouvait être impressionnante. En dépit de la difficulté, la 13 était néanmoins préférée la plupart du temps à cause de la direction du vent dominant à Hong-Kong.
En raison du virage dans l'approche finale, aucun atterrissage sur la piste 13 ne pouvait utiliser le système d'atterrissage aidé par instruments « ILS », les pilotes devant impérativement suivre une approche visuelle, rendant la piste inutilisable lorsque la visibilité était réduite.
L'atterrissage employant « la 31 » était très semblable à l'atterrissage sur d'autres pistes dans le monde, puisque l'utilisation d'ILS était possible.
Les avions qui décollaient de la 31 devaient effectuer un virage à gauche marqué, immédiatement après le décollage, afin d'éviter les collines (l'inverse de la manœuvre d'atterrissage sur la piste 13). Comme la voie de circulation à côté de la piste était généralement occupée par d'autres avions en attente de décollage, les manœuvres d'atterrissage pouvaient uniquement s'effectuer à l'extrémité de la piste.
En dépit de son approche difficile et de sa situation géographique délicate, il y eut relativement peu d'accidents à Kai Tak. Quelques-uns des plus graves accidents qui eurent lieu à Kai Tak pendant ses 70 ans de service furent :
Voici d'autres destinations pour trouver des lieux en rapport avec Aéroport international Kai Tak: