Le Folgoët

Feux d'Artifices @ Lesneven

Feux d'Artifices @ Lesneven

Le Folgoët (prononcé localement ) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. Le nom vient du surnom donné à Salaün ar Foll, « le fou du bois » (Foll ar C'hoad), qui habitait le bois où se trouve actuellement la commune. Salaün est à l'origine d'une légende qui a engagé la construction de la basilique. Peu après sa mort, en 1358, à l'âge de 48 ans, on découvrit un lys, prenant racine dans sa bouche, et sur lequel était écrit en lettres d'or Ave Maria.

Géographie

La ville est limitrophe de la commune de Lesneven, et forme un même noyau urbain avec l'agglomération de Lesneven.

Urbanisme

Typologie

Le Folgoët est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee. Elle appartient à l'unité urbaine de Lesneven, une agglomération intra-départementale regroupant et en 2017, dont elle est une commune de la banlieue.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne. Cette aire, qui regroupe , est catégorisée dans les aires de à moins de .

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (77,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44,3 %), zones agricoles hétérogènes (26 %), zones urbanisées (19,7 %), prairies (3,8 %), forêts (3,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,7 %).

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous la forme Bourg de Folgoet en 1594.

Le Folgoët vient du latin follis (fou) et du breton koad (bois).

Histoire

Origine

La commune constituait autrefois la paroisse de Plou Vellé, dénommée ensuite Elestrec (l'église paroissiale ayant été détruite par la foudre vers 1530, le culte fut transféré dans la chapelle de Guicquelleau) et faisait partie de l'archidiaconé de Kemenet-Ily, relevant du diocèse de Léon, et était sous le vocable de saint Jacut. Elle est issue d'un démembrement de la paroisse primitive de Plouider. La paroisse fut ensuite dénommée Guiquelleau ou Guicquelleau entre le et le , avant de prendre à partir de 1829 le nom de Le Folgoët.

Moyen Âge

En 1364, pendant la guerre de Succession de Bretagne, Jean IV de Bretagne, dénommé aussi comme son père Jean de Montfort, fit le vœu, s'il l'emportait sur Charles de Blois, de faire construire un sanctuaire au Folgoët, là ou s'était produit le miracle de Salaün ar Foll. Tenant parole, la première pierre fut posée en 1365, mais les travaux traînèrent en longueur, en partie à cause des guerres incessantes, et Jean IV de Bretagne décéda en 1399. C'est son fils, le duc Jean V, qui acheva la chapelle en 1409 ; elle fut placée sous le vocable de Notre-Dame. Le sanctuaire, fut béni en 1419 et élevé au rang de collégiale en 1423 par l'évêque de Léon Alain de Kernazret, comme en témoigne une inscription en latin située sur le portail ouest de la chapelle. En 1427, le pape Martin V élève Notre-Dame-du-Folgoët (Basilica seu capella Beatae Mariae de Folgoat) au rang des basiliques mineures.

Très vite le sanctuaire devint un important lieu de pèlerinage : la duchesse Anne de Bretagne y vint à quatre reprises en 1491, 1494, 1499 et 1505 et François en 1518. Plus tard, Anne d'Autriche y vint également et plusieurs rois de France firent des donations pour l'embellissement du sanctuaire.

Le grand atelier ducal du Folgoët

Un premier atelier ducal attaché à la collégiale du Folgoët a travaillé entre 1423 et 1509, réalisant notamment l'autel des Anges, les Anges des façades, le porche des Apôtres, le tympan du porche occidental et de nombreuses statues de la collégiale du Folgoët, mais aussi le porche sud de la cathédrale Saint-Corentin de Quimper, le calvaire et le porche de Notre-Dame-de-Rumengol, le porche sud de l'église de La Martyre, la chapelle Notre-Dame du Kreisker à Saint-Pol-de-Léon, le gisant de Sainte-Nonne dans l'enclos paroissial de Dirinon, le gisant de Jean de Kérouzéré dans l'église Saint-Pierre de Sibiril, plusieurs statues de l'abbaye Notre-Dame de Daoulas, des sculptures en ronde-bosse à Kernascléden, Saint-Fiacre du Faouët, Quimperlé.

Un second atelier ducal, qui a fonctionné entre 1458 et 1509 a réalisé entre autres le porche sud de Saint-Herbot et le porche de l'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste de Plourac'h.

Jehan Marec'h, l'« Attila de Lesneven »

Jehan Marec'h, seigneur qui habitait le manoir de Guicquelleau, fut célèbre pour ses actes de banditisme et surnommé pour cette raison l’« Attila de Lesneven ». Entre 1514 et 1527, il fit de nombreuses victimes, s'attaquant à des personnes de toutes conditions, gentilshommes, prêtres, roturiers. Il osa même attaquer la garde personnelle du roi François lorsque celui-ci vint faire ses dévotions au Folgoët en 1518. Le , il assassine son voisin et suzerain, le baron Henri III de Penmarc'h (en Saint-Frégant), qu'il tue d'un carreau d'arbalète et de 65 coups d'épée à la fin d'un banquet. Il est alors arrêté et condamné le à être décapité sur la place de la Cohue à Lesneven ; on lui coupa son bras droit, qui fut attaché à un poteau près des douves du château de Lesneven et sa tête fut piquée sur un pieu pour être exposée.

Le manoir de Guiquelleau, construit au , existe toujours (c'est une propriété privée non visitable) ; son colombier, parfaitement conservé, est visible par le grand public.

Une légende dorée, racontée par Jacques Cambry et reprise notamment par le Chevalier de Fréminville et Émile Souvestre, a inversé les rôles, faisant de Jehan Marec'h quasiment une victime d'Henri de Penmarc'h !

Les anciennes paroisses d'Élestrec et de Guiquelleau

Guiquelleau (ou Guicquelleau) est une ancienne paroisse, située à environ au nord du bourg actuel du Folgoët et qui, dans un premier temps, se nommait Élestrec, l'église paroissiale, dédiée à saint Jacut, se trouvant alors dans le hameau actuel de Lannuchen. Vers 1530, l'église paroissiale d'Élestrec est détruite par la foudre et le siège de la paroisse fut alors transféré dans la chapelle privée du manoir de Guiquelleau, dont la paroisse prit alors le nom, qu'elle conserva même après la construction vers 1620 d'une nouvelle église paroissiale dédiée à saint Vellé, dit aussi saint Quelleau. Celui-ci serait un ermite venu du Pays de Galles au ou au , faisant partie de ces nombreux saints bretons non reconnus officiellement par l'Église catholique, et qui aurait vécu dans le vallon voisin de Toulran. Cette église étant trop petite pour pouvoir accueillir tous les fidèles, en 1826, on décida le transfert du culte dans la basilique Notre-Dame-du-Folgoët, dont la paroisse prit le nom en 1829 (ordonnance royale du ).

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi la paroisse de Guiquelleau en 1778 :

La chapelle Saint-Vellé ou chapelle de Guicqueleau, ancienne église paroissiale donc, subsiste : elle fut restaurée une première fois en 1834 et une seconde fois en 1986 par l'association Les Amis de Folgoët. Un pardon y est à nouveau organisé le dernier dimanche de juin.

En 1944, les Allemands avaient installé dans la chapelle un petit hôpital d'une vingtaine de lits et des graffitis, certains licencieux, profanèrent les murs de la chapelle. Un "pardon de réconciliation" fut organisé le par le recteur du Folgoët, Charles Guéguen, après le départ des Allemands.

Époque moderne

À la fin du , le sanctuaire était un pèlerinage très fréquenté, comptant alors plus de fondations pieuses, c'est-à-dire des legs effectués par des personnes privées, le plus souvent pour que des cérémonies à leur intention soient faites régulièrement après leur mort.

Au début du , le service paroissial de l'église d'Elestrec, détruite, est transféré dans la chapelle privée du manoir de Guicquelleau, sous le vocable de saint Vellé. Le nom de la paroisse d'Elestrec est donc changé en Guicquelleau.

En 1633, la basilique est endommagée par la foudre. En 1681, le roi Louis XIV transforme la collégiale en séminaire de la marine royale, mais ce dernier fut transféré à Brest en 1686. En 1708, un incendie aurait détruit une partie de la basilique à la suite de l'imprudence d'un ouvrier qui réparait les orgues.

En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Guiquello guicquelleau de fournir 13 hommes et de payer 85 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne ».

En 1763, la collégiale du Folgoët est transformée en hôpital militaire, ce qui entraîne dévergondage et prostitution.

Révolution française

En 1790, la paroisse de Guicquelleau est érigée en commune.

Pendant la Révolution française, l'église est saccagée (entre autres sa belle rose dite "Rose de Carman", ainsi que les autres vitraux ; les cloches sont enlevées, l'argenterie et l'orfèvrerie pillées) et vendue en 1791 à vil prix à un étranger, le citoyen Julien, pour la somme de livres et 5 sols. L'acheteur revend l'édifice le à un fripier de Brest, dénommé Anquetil, originaire de Rouen. La basilique devient alors tour à tour : crèche, écurie, grange, caserne et Temple de la Déesse Raison. Elle ressemble à un champ de bataille écrit Jacques Cambry en 1795. Le citoyen Anquetil allait démolir l'édifice en 1808 pour en vendre les matériaux, mais l'église fut rendue au culte en 1810 et douze habitants, pauvres pour la plupart, se cotisèrent pour la racheter le au prix coûtant ( francs) et en faire don à la commune de Guicquelleau.

Le

La création de la commune du Folgoët

Le culte de la paroisse de Guicquelleau…

Texte obtenu de Wikipedia - Le Folgoët sous licence CC-BY-SA-3.0 le 29 juillet 2021

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