Ciudad Autónoma de Buenos Aires

Buenos Aires (en espagnol : ) est la capitale et la ville la plus importante de l'Argentine. Les projections pour 2015 établies en 2005 estiment la population de la ville à . Son agglomération urbaine, le Grand Buenos Aires, compte . Les habitants sont appelés « Portègnes » (Porteños en espagnol, littéralement « les habitants du port ») ou « Buenos-Airiens » (Bonaerenses), nom aussi donné aux habitants de la province de Buenos Aires dont ne fait pas partie la capitale fédérale. Ils sont pour la plupart d’origine espagnole ou italienne et la religion prépondérante est le catholicisme.

Buenos Aires est située sur la rive sud-ouest de l'estuaire Río de la Plata et le centre-ville se trouve à trente-trois kilomètres au sud-sud-est de l'embouchure du fleuve Paraná. La ville est bordée sur sa façade nord-est par le Río de la Plata (l’Uruguay se trouve au nord-est, sur l’autre rive du Río de la Plata, l'océan Atlantique prolongeant l'estuaire à l'est-sud-est), la Pampa à l’ouest et la province de Buenos Aires au sud. La ville est autonome. Elle possède le port le plus important du pays et est le centre politique et économique du pays. C’est aussi un centre artistique important de la culture occidentale avec de nombreux musées, théâtres, bibliothèques et galeries d'art.

La plupart des rues de la ville se croisent à angle droit, respectant l'ancien plan hippodamien de l'urbanisme espagnol qu'on retrouve dans de nombreuses villes du continent sud-américain. De nombreux immeubles modernes remplacent les vieilles maisons à un étage de la période coloniale.

Étymologie

signifie (Buenos Aires signifie en Spanish: Bons Vents). En fait, le nom donné par Juan de Garay était (en French: Très Sainte Trinité et Port de Notre-Dame-du-Bon-Vent), et ce nom a progressivement évolué jusqu'à devenir aujourd'hui Buenos Aires.

Le nom Notre-Dame-du-Bon-Vent fait référence à la Vierge de Cagliari en Sardaigne (Italie), protectrice des navigateurs. Ce nom provient d'un temple païen situé sur les îles Baléares. Lorsque le christianisme devint la religion officielle de l'Empire romain, les temples païens ont été convertis ou détruits et, dans le cas de ce temple, une représentation de la Vierge de la Bonaria fut déposée. L'italien Bonaria fut traduit en buen aire.

Histoire

Fondation de la ville ()

Le navigateur espagnol Juan Díaz de Solís fut le premier Européen à accéder au Río de la Plata en 1516, mais son expédition fut écourtée par une attaque d'Amérindiens, probablement d'une tribu charrúa ou guaraní, durant laquelle il périt.

Pedro de Mendoza, qui était à la recherche d'or, fonde une petite colonie le à l'embouchure du Rio de la Plata, qu'il baptise : « Nuestra Señora Santa Maria del Buen Ayre ». Les premières fondations de la ville se situaient dans l'actuel quartier de San Telmo, proche de l'actuel centre-ville, légèrement au sud. L'emplacement exact de celles-ci correspond à l'actuel parc Lezama. Une statue à la gloire de Mendoza y est d'ailleurs présente.

Cependant, la colonie est ravagée par les Indiens en 1541 ce qui oblige les colons espagnols à abandonner l'emplacement. Mais le , le colonisateur Juan de Garay fonde à nouveau la colonie avec le nom de la Santísima Trinidad y Puerto de Santa María del Buen Ayre (la Très Sainte Trinité et Port de Sainte-Marie-du-Bon-Vent), sur un site délimité par les actuelles rues de Mayo et Viamonte et par les rues Salta et Libertad.

L'objectif principal de cette fondation par Juan de Matienzo, en 1566, était le besoin d'ouvrir une porte sur l'océan Atlantique pour tout le territoire existant depuis Potosí jusqu'au sud du continent.

À ce moment, la ville était la capitale d'un gouvernement qui dépendait de la vice-royauté du Pérou.

Pendant des siècles, les Portègnes (habitants de la ville) souffrirent de toutes sortes de besoins car Buenos Aires était la cité la plus australe d'Amérique, loin de toute cité commerciale importante. Il n'existait rien permettant de maintenir le style de vie européen sur place. L'Espagne privilégiait les ports de la côte Pacifique et marginalisait Buenos Aires, qui accueillait seulement deux bateaux par an (voire aucun certaines années). Cela força les colons (seulement 500 en 1610) à vivre d'une contrebande avec principalement le Brésil. Cette contrebande fut financée par la seule et unique source de richesse du pays (et ce jusqu'au ) : la vente de cuir obtenu par le massacre des troupeaux de bovins qui vivaient encore à l'état sauvage dans les prairies alentour.

Luttes pour l'indépendance (s)

Dépendance de la ville à la vice-royauté du Pérou

Depuis sa fondation, l'essor de Buenos Aires ne put dépendre que du commerce. Cependant, l'administration espagnole des insistait pour que tous les échanges commerciaux vers l'Europe transitent par Lima au Pérou, qui était alors la capitale de l'empire colonial espagnol en Amérique du Sud, car cela facilitait le prélèvement des taxes. Trouver les moyens d'éviter ces taxes, fut l'une des principales motivations des premiers habitants de Buenos Aires.

En 1680 les Portugais, séparés depuis peu de l'Espagne, arrivèrent avec une expédition à Colonia del Sacramento (en Uruguay) sur la côte opposée du Río de la Plata afin de s'établir sur ce territoire. Le gouverneur de Buenos Aires, José de Garro, lança un ultimatum pour que les Portugais se retirent mais ces derniers refusèrent. Alors, José de Garro réunit les colons de la province et organisa une attaque avec l'aide des Indiens (peuple querandí) et les colons de Buenos Aires (). Le résultat fut une écrasante victoire espagnole qui permit à Buenos Aires d'acquérir une certaine légitimité.

L'industrie du cuir va alors progresser nettement, reconnue localement jusqu'au milieu du . Parallèlement et afin de comprendre le développement économique de la ville, on notera que contrairement à d'autres colonies espagnoles, à Buenos Aires, les personnes s'enrichissaient socialement par la fortune et la possession (de terres et de troupeaux principalement), et non par un titre ou un nom rappelant telle ou telle famille aristocratique d'Espagne.

Buenos Aires a été envahie par des troupes anglaises en 1806 et en 1807, mais les Portègnes les ont repoussés les deux fois l'emportant de haute lutte. Ces deux victoires ont donné aux habitants de la ville l'assurance qu'ils pouvaient aussi créer une nation indépendante de l'Espagne.

Création de la vice-royauté du Río de la Plata et croissance économique (1776)

Conscient de l'instabilité grandissante dans la ville, Charles III d'Espagne a progressivement levé les restrictions commerciales jusqu'à créer en 1776 la vice-royauté du Río de la Plata dont Buenos Aires fut la capitale, la plaçant donc au même niveau que Lima d'un point de vue administratif. Son territoire s'étendait sur l'Argentine, la Bolivie, le Paraguay et l'Uruguay actuels.

Le commerce y est donc ouvert, libre, flexible et libéral, régi par un règlement de libre circulation des marchandises (Reglamento de Libre Comercio). La ville put donc introduire des marchandises de nombreuses régions et se connecter à d'autres ports sans demander aucune permission aux autorités royales de la couronne. De cette manière, la ville s'émancipa de la dépendance politique et économique de Lima. La ville vécut donc une croissance fulgurante entre 1780 et 1800, recevant à cette époque une très forte immigration d'espagnols, de français et d'italiens.

Malgré ces mesures qui favorisèrent la croissance économique et l'enrichissement de la ville, de nombreux Portènes aspiraient toujours à une indépendance totale vis-à-vis de l'Espagne, portés entre autres par les idéaux de la Révolution française.

Buenos Aires et les invasions

De son établissement au à 1807, la ville a souffert de nombreuses invasions comme en 1582 où un corsaire anglais tente de débarquer sur l'île Martin García mais il est repoussé. En 1587, l'Anglais Thomas Cavendish tente de s'approprier la ville mais sans succès. En 1658, une troisième tentative est lancée par le chevalier de Fontenay mais don Pedro de Baigorri Ruiz, alors gouverneur de Buenos Aires, défend le port avec succès. La quatrième tentative est celle du baron de Pointis en 1698, mais il est aussi repoussé. En 1699, la cinquième invasion est réalisée par une bande de pirates danois, rapidement dominée. Durant le gouvernement de , le Français Étienne Moreau débarque sur la côte orientale du Río de la Plata où des troupes espagnoles le chassent et le tuent.

En 1806 commença une période appelée « les invasions anglaises » ; invasions qui eurent pour origine les guerres napoléoniennes. À cette époque, la France rivale de l'Angleterre est l'alliée de l'Espagne. Depuis les débuts de la conquête du Nouveau Monde, l'Angleterre n'a cessé de s'intéresser aux richesses de la région. Le , le général anglais William Carr Beresford réussit à s'approprier la ville sans grande résistance car l'armée espagnole y est peu puissante et mal organisée.

Le général anglais fonde un gouvernement, qui sera rapidement déchu le par une armée venue de Montevideo commandée par le Français au service de la Couronne espagnole Jacques de Liniers, connu en Argentine sous le nom de Santiago de Liniers.

En 1807, une seconde expédition anglaise commandée par John Whitelocke réussit à prendre Montevideo et à s'y maintenir pendant quelques mois. Le , Whitelocke tente de prendre Buenos Aires mais sous le commandement du Français Liniers ses habitants, très bien organisés en milices urbaines, vainquent encore une fois les troupes anglaises qui se retirent alors complètement de la colonie espagnole. Ces brillants faits d'armes vaudront à Liniers une très grande popularité et le fait d'être nommé vice-roi du Rio de La Plata, .

Par ailleurs, l'arrivée du courant de pensée libéral au moment même où l'armée napoléonienne s'empara de l'Espagne créa le choc nécessaire à l'apparition de divers mouvements d'indépendance. Suspect par sa qualité de Français, Liniers se voit contraint de démissionner. Il se retire à Córdoba et il reçoit le titre de comte…

Texte obtenu de Wikipedia - Buenos Aires sous licence CC-BY-SA-3.0 le 29 juillet 2021

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