SomalieSomalie

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La Somalie, en forme longue la république fédérale de Somalie (en somali et ; en arabe () et ()), est un pays situé à l'extrémité orientale de la Corne de l'Afrique.

Les territoires qui avaient jadis été administrés par les Britanniques forment le Somaliland, pays structuré, mais non reconnu par la communauté internationale qui ne souhaite pas voir les frontières modifiées.

Histoire

De l'Antiquité aux années 1950

Certains auteurs affirment que durant l'Antiquité, la région connue par les Égyptiens sous le nom du pays de Pount était en Somalie. La côte était connue par les Romains, les Grecs et les Indiens puisque ce fut le plus important centre commercial pour la myrrhe et l'encens ainsi que dans une moindre importance pour l'ébène et l'or. Les commerçants arabes s'installent sur la côte et les Somalis adoptent l'islam, qui s'implante définitivement à partir du : c'est le début du sultanat.

Durant le Moyen Âge, les relations avec le royaume voisin d'Éthiopie se tendent. Au , le Portugal s'intéresse à la côte somalienne, sans parvenir à s'y installer. À partir de 1875, la Grande-Bretagne, la France et l'Italie revendiquent la Somalie, tandis que l'empereur d'Éthiopie projette d'envahir le pays.

Durant les années 1880 et 1890, l'Italie acquiert divers territoires sur la côte du Benadir, qu'elle réunit en 1905 en une colonie, officialisée par une loi du .

Malgré une résistance à l'occupation occidentale organisée par Mohamed Hassan, l'Italie de Benito Mussolini finit par contrôler la Somalie ainsi que l'Éthiopie et le nord du Kenya, jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.

Le (ou le 4 selon d'autres sources), environ Italiens envahissent la Somalie britannique sous le commandement du général Guglielmo Nasi Ils s'emparent en quelques jours de plusieurs villes mal défendues. Ces territoires seront finalement perdus par l'Italie, à la suite de sa défaite, à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Territoire sous tutelle de Somalie

En 1949, l'Organisation des Nations unies (ONU) accorde à l'Italie tandis qu'un an plus tôt, la région de l'Ogaden avait été attribuée à l'Éthiopie. Le drapeau actuel a été adopté le .

État de Somalie

Le , le protectorat britannique de Somalie accède à l'indépendance sous le nom d'État de Somalie. L'État de Somalie disparaît le lorsqu'il fusionne avec le sous administration italienne pour former la République somalie.

République somalie

De 1960 à 1969, et sous la présidence d'Aden Abdullah Osman Daar, puis de Abdirashid Ali Shermarke, la Somalie tente d'instaurer un gouvernement démocratique, mais des luttes claniques entre le nord et le sud du pays, les relations tendues avec les pays limitrophes, font de ces années une période instable.

Ère Siyaad Barre

En 1969, le général Mohamed Siad Barre s'empara du pouvoir par un coup d’État et remplaça le gouvernement élu démocratiquement par le nouveau régime de la République démocratique somalie, Selon l'ancien diplomate éthiopien Mohamed Hassan, les premières années du régime de Siyaad Barre sont les plus prospères vécues par la Somalie. L'éducation ainsi que les conditions sociales s'améliorent, et une écriture officielle est enfin adoptée.

En raison des liens étroits que la Somalie entretenait avec l'URSS, Barre déclara que le pays allait désormais être un État socialiste. Cette alliance entre les deux pays fut éphémère, en 1977, la Somalie tenta de prendre le contrôle de l'Ogaden, un territoire éthiopien, au cours du conflit dit de la guerre de l'Ogaden. Au lieu de soutenir la Somalie dans ses démarches expansionnistes, l'Union soviétique soutint plutôt le gouvernement marxiste de l'Éthiopie, ce qui mit fin aux bonnes relations entre les deux alliés. Les États-Unis se rapprochèrent ensuite de la Somalie. et la Banque mondiale et le FMI intervinrent pour guider la politique économique. La guerre de l'Ogaden (1977-1978) a contribué à affaiblir le pouvoir de Barre et a favorisé l'installation d'une famine endémique dont le paroxysme est atteint en 1984.

Le pays a été tourmenté dans les années 1990 par les factions politiques. Le népotisme officiel ainsi que la corruption ont ébranlé la confiance envers le gouvernement central. Un climat de mécontentement régnait alors envers le régime du président dictateur Siyaad Barre, ce qui mena à son effondrement en 1991. Le pays fut dès lors plongé dans un état proche du chaos. En effet, à la suite de cet incident, la Somalie est devenue un État défaillant. Le pays est tombé sous la gouverne de seigneurs de guerre sans idéologie ni agendas politiques. Leurs seules motivations étaient l'appât du gain illicite et le pillage. Le trafic de drogues et d'armes faisait partie de leurs activités. Ainsi, ces seigneurs de guerre s'opposaient à la création de tout gouvernement central en raison de la menace que posait un tel gouvernement sur leurs activités illicites.

L'effondrement du régime de Siyaad Barre entraîna le pays dans une guerre civile entre la faction qui soutenait le président intérimaire Ali Mahdi Mohamed et la faction qui soutenait le Général Mohamed Farrah Aidid. Ce conflit était en fait le reflet de la rivalité entre les deux clans les plus importants des familles Hawiye-Abgal et Haber Ghidir pour le contrôle de l'État somalien, ce qui laissa plus d'un million de réfugiés et cinq millions de personnes dans la famine et la maladie. La guerre a contribué à la déliquescence socio-économique et à la fragmentation de l'État. Le conflit visait spécifiquement le contrôle de la nourriture et des armes.

Guerre civile et opération Restore Hope

À la suite de la guerre civile et face aux menaces de famine, l'ONU lance une opération dite « humanitaire » à Mogadiscio à partir d': l'Opération des Nations unies en Somalie (ONUSOM). Les « casques bleus » pakistanais subissant de lourdes pertes face aux factions somaliennes, les grandes puissances interviennent.

En , sous mandat de l'ONU, les États-Unis lancent l'opération « Restore Hope » (« Rendre l'espoir »). Il s'agit de la première intervention menée au nom du droit international d'ingérence humanitaire. Celle-ci est finalement un fiasco, symbolisée par la bataille de Mogadiscio en , au cours de laquelle américains meurent, ainsi qu'un casque bleu malaisien et près d'un millier de Somaliens. Le président Bill Clinton décide alors de retirer ses troupes, et Casques bleus de l'ONU prennent le relais jusqu'en 1995. 151 casques bleus et 3 civils étrangers sont tués.

Le pays est alors divisé en plusieurs factions en guerre les unes contre les autres. Le centre et le sud sont contrôlés par Hussein Mohamed Aïdid ; le nord-ouest par Mohamed Ibrahim Egal, élu président de la République autoproclamée du Somaliland en 1997, il meurt en 2002. En , un accord de gouvernement, patronné par l'Éthiopie et le Kenya, échoue à régler le problème du désarmement et de la reconstruction de l'État. Le nord-est se déclare autonome en 1998 sous le nom de Puntland. Le , le Parlement de transition en exil élit un nouveau président en la personne de Abdiqasim Salad Hassan, dans un contexte particulièrement difficile. Le pays reste aux prises avec des rivalités claniques. Après diverses tentatives infructueuses de conciliation, une conférence de réconciliation aboutit en à un projet de charte nationale prévoyant le fédéralisme et mettant sur pied des institutions fédérales de transition.

Élection d'Abdullahi Yusuf Ahmed

Le , le Parlement fédéral de transition de la République de Somalie, exilé au Kenya en raison des affrontements entre seigneurs de la guerre à Mogadiscio, et formé en nombres égaux de représentants de chacun des quatre grands clans somalis, a élu en tant que président intérimaire Abdullahi Yusuf Ahmed, président du Pays de Pount. À la tête du Gouvernement fédéral de transition, celui-ci a nommé Ali Mohamed Gedi, un vétérinaire de profession, en tant que Premier ministre, avec pour mission de former un gouvernement de coalition avec les différents chefs de guerre du pays. Les institutions somaliennes siègent au Kenya par mesure de sécurité à l'égard de la situation intérieure de la Somalie. Les institutions en exil n'ont aucun contrôle sur le pays en dehors de certains quartiers de la capitale Mogadiscio, leur autorité n'est pas reconnue à l'intérieur du pays, mais uniquement par les gouvernements étrangers.

Depuis le , le gouvernement de transition siège à Baidoa, en Somalie.

Certaines zones de Somalie, bien qu'éloignées de de l'épicentre, furent dévastées par le tsunami du 26 décembre 2004. Quelques villages sur la côte de l'océan Indien furent détruits par le tsunami et environ (essentiellement des pêcheurs) furent tuées.

Prise de pouvoir par les islamistes et nouveaux conflits

Au début du mois de , les affrontements entre d'une part les membres de l'Alliance pour la restauration de la paix et contre le terrorisme (ARPCT), une alliance entre des chefs de guerre et le gouvernement de jure de la Somalie, soutenu par Washington, et d'autre part l'Union des tribunaux islamiques, ont vu la victoire de ces derniers pour le contrôle de Mogadiscio. Le rétablissement de l'ordre se fait au nom de la seule structure législative stable et consensuelle du pays, la jurisprudence chaféite.

Le à Nairobi, l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), qui regroupe le Kenya, l'Ouganda, le Soudan, Djibouti, l'Éthiopie, l'Érythrée et le gouvernement de transition de Somalie, décide d'interdire l'accès au territoire de ses pays membres aux miliciens de l'ARPCT fuyant devant l'avancée des tribunaux islamiques dont le plus important, celui de Mogadiscio, est nommé Hifka-Halane. Il sert de pouvoir judiciaire (civil et pénal), en jugeant les affaires en appliquant la charia.

Fin , l'armée éthiopienne intervient et les tribunaux islamiques fuient Mogadiscio. Elle prend ainsi le contrôle de la majeure partie du pays et le gouvernement de transition se déclare le gouvernement de facto du pays.

Présidents successifs d'un pouvoir affaibli

Le , le président Abdullahi Yusuf Ahmed annonce sa démission, en expriman…

Texte obtenu de Wikipedia - Somalie sous licence CC-BY-SA-3.0 le 29 juillet 2021

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